YALIKINA
la Lifufu la Ekela
YALIKINA
la Lifufu la Ekela
Maison Cheffale
des
ya Lomba ya Litanda
LES CHEFS DES DERNIERES DECENNIES
Okota
Okota
Okota
RESUME1
La dynastie des ya Lomba ya Litanda remonte au-delà du 15ème siècle. L’un de ses plus anciens chefs connus, Lomba, a inspiré un chant de ralliement à ses descendants, encore entonné par les générations d’aujourd’hui ; redoutables guerriers, ils se disent pareils au vent impétueux ravageant tout sur son passage, rien ne peut leur résister 2.
Très tôt, le clan se distingue par une cohésion exemplaire, caractéristique particulière aux Lokele Yawembe (les Lokele Yaokandja comprenant différents sous-groupes).
Parmi les chefs illustres, Litanda et Wembe voient leur nom traverser les générations ; Bonioma portant l’étendard du premier, tandis que le Chef Wembe est celui qui cristallise la distinction entre les deux grands groupes lokele cités ci-avant.
Néanmoins, c’est au 19ème siècle que nous assistons à une renaissance dynastique, avec la fondation de Yalikina par Likunde wa Lomba -Okota, mieux connu comme Likunde wa Yaongowa (village maternel où il grandit). Sa descendance comprend des enfants d’un premier lit, qui forment la lignée de Lifufu et de Ekela, sur la rive droite du fleuve ; d’eux descendent les Bokota. Une seconde union lui donne trois autres fils : Basaki, Bonioma et Boliaka.
Le décès prématuré de Basaki porte son frère puiné à la tête de Yalikina, sous le nom de Bonioma wa Litanda -Okota.
C’est avec cet illustre personnage, dépeint par tous (explorateurs et missionnaires compris) comme une force de la nature et un homme doté d’un puissant pouvoir de commandement, que se poursuit l’histoire moderne de la dynastie. Bonioma conquiert de nouveaux territoires et affermit son autorité sur les rives du fleuve Congo, depuis Basoa jusqu’aux abords des Falls.
Le fils ainé de Bonioma, Bolaya wange- wa Yaolinde, est évincé par son frère, Albert Kalokola (second en ligne de succession) qui dirige la chefferie sous le nom de Boliaka wa Onioma -Okota. Néanmoins, Boliaka n’exerce qu’une brève régence.
En accord avec la nouvelle politique coloniale, le Chef Bonioma se choisit un successeur en la personne de son petit-fils, Joseph Bulaya Litanda Monioma, qu’il assoie sur le trône ancestral, sous le nom de Bolaya w’Ilema -Okota. Les possessions territoriales s’affermissent avec la création, par la colonie, du Secteur (coll.) Yawembe–Baonga–Basoa, dont Joseph Bulaya est institué Chef ; cf. Notice Biographique à paraître.
L’HISTOIRE DYNASTIQUE ANCIENNE
Si l’embouchure du fleuve Congo est découverte vers la fin du 15ème siècle (Diego Cao, 1483) on ne dispose que de peu d’information sur ce qui se passe alors à l’intérieur des terres. Il faudra attendre près de quatre cents ans pour que des explorateurs, tels que l’américain Henri Morton Stanley, commencent à fournir des éléments de réponses.
En réalité, pendant que Diego Cao arpente les côtes du royaume Kongo, les ya Lomba ya Litanda ont déjà commencé à se faire un nom dans l’arrière-pays, le long des rives du fleuve. Le témoignage de missionnaires de la British Missionary Society -BMS- (installée à Yakusu dès 1896) corrobore cette affirmation. Ceux-ci en effet rapportent comment, au cours d’une visite à Yalikina, ils se sont installés avec Bonioma wa Litanda sur la grande place du village où se dresse sa maison, face à la rive3. Ils décrivent comment le Chef, très au fait de sa généalogie, leur cite alors toutes les générations de chefs qui l’ont précédé, au nombre d’au moins une vingtaine, chacun d’eux dans l’ordre chronologique de son règne4. Un simple calcul, consistant à placer un gap d’une vingtaine d’années entre les générations permet déjà de situer les débuts dynastiques des ya Lomba ya Litanda à une date plus ancienne encore que l’arrivée des Portugais au royaume Kongo5.
Les difficultés sont évidemment énormes de prétendre recouvrer l’entièreté de cette partie de l’histoire ancienne familiale. Mais impossible n’est pas français -dit-on- et aucun effort n’est épargné ici : d’une part, un travail de recherche et recoupement d’archives (largement disponibles de nos jours) se poursuit, qui devrait permettre de combler beaucoup des zones d’ombres d’une histoire reposant grandement sur la tradition orale ; d’autre part, les enquêtes auprès des communautés locales lokele se révèlent utiles pour retrouver les traces ancestrales permettant de reconstituer, même partiellement, le tableau généalogique de la famille, au-delà de la douzaine de générations qu’il comporte en ce moment.
Et enfin, si lors de ses premières expéditions dans le Congo profond, HM Stanley témoigne avoir trouvé des fusils en possession de populations sans contact apparent avec l’extérieur6, c'est que d'anciennes sources et pistes de recherche n'ont pas encore livré tous leurs secrets.
LES ORIGINES DE YALIKINA
La fondation de Yalikina remonte à quelques trois décennies avant le passage de HM Stanley dans la région. La référence à cet explorateur est importante du fait des cartes géographiques qu’il trace alors de ses voyages ; même postérieures aux faits invoqués ici, ces cartographies donnent des indices précis et peignent un tableau réaliste du paysage et des conditions de vie qui ont pu exister, même au-delà de leur époque.
Aussi, dès sa première incursion (expédition de 1874-1877)7, les Lokele Yawembe (population et territoire des ya Lomba ya Litanda) sont remarqués de l’explorateur, qui les mentionne sur sa carte comme « Mawembe » ; cf. cartographie 1. A noter que se distinguant ainsi, ce groupe est peut-être même le premier des groupements lokele à occuper les rives du fleuve, avant d'être rejoints par d’autres populations adoptant son mode de vie, langage et ses habitudes, jusqu’à produire une nouvelle variété de Lokele8.
Quelques années plus tard, avec une meilleure connaissance du terrain, l’explorateur apporte davantage d'éléments; il identifie entre autres sites le village de Yaongowa [épelé Yongowa, voir cartographie 2] et, plus tard encore Yalikina (cartographie 3), chefferie dont le souvenir de la naissance et l’essor ont créé une grande impression dans la mémoire collective lokele ; témoins les chants et poèmes épiques des griots.
Sahola sa Lomba -Okota
En ces débuts du 19ème siècle donc, ya Lomba ya Litanda a à sa tête Sahola sa Lomba -Okota (né vers 1831). On lui attribue une stature de géant9, des cheveux longs, tombants sur les épaules. Cependant, rien de particulier n’est rapporté quant à son caractère ; ce qui laisse penser à un personnage sinon effacé, du moins de tempérament plus modéré que Likunde, ce fils qu’il ne connaitra jamais. Car un événement terrible se prépare, menaçant l’existence même des ya Lomba ya Litanda. Et l’enfant qui va naitre étant precisement celui qui fonde Yalikina, les circonstances de sa venue au monde sont contées avec l’apparat propre à la tradition orale :
Un soir que le village est assemblé autour du feu, un esclave soudoyé par quelque chefferie ennemie y jette subrepticement une substance empoisonnée, avant de prendre la fuite. Hommes, femmes, enfants, succombent les uns après les autres sous l’effet du poison. Seule rescapée de ce drame, la jeune Boseka wa Yaongowa qui, fraichement mariée à Sahola et grosse de leur premier enfant, s’était retirée dans la case conjugale. A son réveil, elle découvre, horrifiée, le spectacle de corps sans vie, jonchant la place du village. L’infortunée s’encoure trouver refuge auprès de sa famille, à Yaongowa. Quelques mois plus tard, elle accouche d’un garçonnet (vers 1850) auquel est donné le nom de Likunde. Suivant une coutume lokele, l’enfant est identifié en fonction de la provenance de sa mère et grandit ainsi sous le nom de Likunde wa Yaongowa. Dès le jeune âge, Likunde se distingue d’entre tous les enfants, par la beauté autant que la force ; il excite la jalousie des ainés et l’envie de ceux de son âge, réussissant avec aisance dans tout ce que ses camarades peinent à achever. Finalement pris en haine, il devient l’étranger, fils d’étranger, dont on souhaite se débarrasser. Au fil du temps, les provocations se multiplient, les disputes aussi, qui dégénèrent souvent en pugilats, à plusieurs contre un et finissent par lasser le jeune homme lui-même. Harcelant sa mère de questions, il apprend enfin la vérité sur ses origines et les raisons de sa présence à Yaongowa.
Likunde wa Lomba -Okota
Likunde quitte le village maternel, déterminé à relever le nom de son père et rétablir sa famille. Ayant parcouru la contrée pendant plusieurs jours, il identifie un endroit propice à l’établissement de son nouveau village. Ses oncles, frères de sa mère, s’empressent de lui procurer l’aide nécessaire pour défricher le site et élever une habitation ; ils se proposent ensuite de lui offrir un cadeau d’adieu. Sur les conseils de sa mère, Likunde obtient qu’un marché se tienne sur la place de son village ; dénommé Bokolo-kolo, ce marché existe encore aujourd’hui, à Yalikina.
Un jour qu’il se promène hors de ses terres, Likunde aperçoit une jeune fille pêchant du menu fretin ; il l’enlève et l’installe chez lui. Ses oncles l’ayant appris, et alors que la famille de la demoiselle est à la recherche de celle qu’on croit peut-être déchirée par quelque bête sauvage, les oncles de Likunde s’empressent de couvrir l’affront ; ils font battre le tam-tam, délivrant un message aussi simple que direct : la jeune fille est en de bonnes mains et elle est voulue pour épouse. Wali wa Niongo donne deux fils à Likunde ; ils forment, sur la rive droite du fleuve, la lignée de Lifufu et de Ekela, d’où descendent les Bokota.
Quelques années plus tard, alors qu’il se trouve en séjour à Ifiti, Likunde rencontre une autre jeune fille, du nom de Ya Ilongo. Il s’éprend d’elle et, cette fois, demande sa main. Ya Ilongo lui donne trois autres garçons : Basaki (1873), Bonioma (1875) et Boliaka (1877). Likunde n’a pas de fille connue.
Sa terre se repeuplant, ya Lomba ya Litanda prend le nom de Yalina-tike, qui signifie « nom illustre ne se peut perdre ». Au fils des années, d’autres changements apparaissent, l’appellation du village lui-même se transforme et devient Yalikina. Likunde y règne en maitre absolu, sous le nom de Likunde wa Lomba -Okota.
Et les griots de s’en mêler ; aux chants de célébration de la dynastie s’ajoutent à présent ceux vantant Yalikina « petit par le nombre mais si grand par la taille10 » ainsi que son chef. L’homme s’est, en effet, rendu fameux au point d’inspirer Nyongo Liambe, une épopée certes énigmatique mais relevant clairement de l’idée des sept merveilles : « Likunde wa Yaongowa réalisa plus d’un exploit, dont le septième est d’avoir mis en branle les tambours qui sonnèrent le glas de la tribu des Assangandiya11 ».
YALIKINA 1898 - 1948
A l’instar de leur père, les enfants de Likunde se révèlent tous vaillants guerriers ; néanmoins, c’est Basaki, l’ainé des fils que lui donne Ya Ilongo boseka wa Ifiti, que Likunde choisit comme successeur. Mais Basaki est fauché en pleine jeunesse (vers 1898). Alors qu’il rentre d’une visite dans sa belle-famille, accompagné de Lokombe, son garçonnet de 6-7ans, Basaki tombe dans le traquenard que lui tendent des guerriers d’une des redoutables tribus Topoke. Il succombe sous le nombre, non sans avoir crié à son fils de courir pour sauver sa vie.
L’alerte est donnée à Yalikina ; les hommes se précipitent sur les lieux, armés jusqu’aux dents, cependant que les recherches s’avèrent vaines. Un grand deuil se tient alors chez les ya Lomba ya Litanda. La perte de ce frère bien-aimé a un impact profond sur le jeune Bonioma ; il n’aura de cesse que venger Basaki. Et cette vengeance sera terrible, car il n’entend épargner personne de la tribu responsable de la mort de son frère.
Bonioma wa Litanda -Okota12
Vers 1907 - Scans Jane Marshall.
A la tête de Yalikina, Bonioma wa Litanda mène aux Topoke une guerre sans trêve, qui a marqué les esprits mais, surtout, a été instrumentalisée par ses détracteurs, pour tenter de le discréditer ; mais rien ne peut faire oublier la grandeur de ce chef. Pour leur part, les membres de la tribu ennemie finissent par négocier une fin des hostilités. Suivant la tradition, au sortir d’un conflit armé la paix se scelle par des épousailles ; une jeune Topoke est ainsi offerte en mariage à Bonioma, pour l’apaiser. De cette union nait Liondo lia Losune, la troisième des cinq filles de Bonioma13.
Quant au Chef lui-même, il se révèle l’un des personnages les plus charismatiques de son temps, naturellement doté de tout l’apanage qui fait les grands hommes : le physique impressionnant (Bonioma dépasse légèrement le mètre quatre-vingt-onze) ; une présence hors du commun (d’un simple regard, de ses yeux clairs, il provoque la syncope d’un proche) ; l’autorité doublée d’un puissant pouvoir de commandement et l’assurance que procure une haute naissance. Tous ceux qui l’ont approché, membres de famille, locaux ou étrangers, s’accordent à le reconnaitre ; les témoignages les plus frappants venant des missionnaires britanniques qui le côtoient régulièrement, depuis que Bonioma leur cède quelque lopin de terre pour la création d’une école et l’érection d’une église, à Yalikina. Bonioma wa Litanda est ainsi décrit par l’un d’eux comme le plus fin spécimen de Chef, sur toute la rive14.
Les débuts sont généralement difficiles dans les contacts que ce caractère dominant entretient avec quiconque, agents de la colonie compris, qu’il peut percevoir comme défiant son autorité. Le Chef Bonioma n’hésite pas à frapper du poing sur la table en cas de désaccord, pour le plus grand bonheur des griots et des femmes de Yalikina, qui ne tarissent pas d’éloges sur leur champion15. Néanmoins, en dirigeant avisé, Bonioma sait faire les concessions nécessaires, pour préserver son autorité et préparer l’avenir. De son côté, le pouvoir colonial non seulement reconnaît et respecte le statut du Chef mais tente en plus, d’une certaine façon, de le promouvoir.
Dans sa nouvelle politique administrative (consistant à regrouper les entités locales, fortement morcelées en territoire lokele) la colonie s’appuie notamment sur des critères d’ancienneté : les individus plus capables de remonter loin dans la généalogie prennent l’ascendance comme chefs des nouveaux groupements. Pour éviter les frustrations, certains des chefs existants restent en place mais sont alors flanqués d’un sous-chef, ayant-droit à leur succession. Bonioma wa Litanda se retrouve alors sous-chef d’un ensemble d’autres tribus, chefferies et clans lokele Yawembe, voire Yaokandja, au point de faire figure de suzerain16, un chef des chefs (ces derniers reconnaissent par ailleurs qu’avant l’arrivée des européens, leurs assemblées régionales se tenaient précisément chez Bonioma wa Litanda).
Pour terminer, il faut également reconnaître à Bonioma une vision pour l’avenir. En 1917, il arrache la garde de son petit-fils Joseph Bulaya Litanda Monioma (alors âgé de 2 ans, l’enfant vient de perdre sa mère, Lobe-lobe -Mbuli Atale boseka wa Lobete)17. Bonioma l’élève comme son héritier et successeur. Quelques années plus tard, en 1922, alors que la colonie invite les chefferies traditionnelles à scolariser leurs héritiers, pour les préparer à une gouvernance moderne, c’est précisément cet enfant que Bonioma wa Litanda envoie à l’école des fils de chefs, que viennent de créer les Frères Maristes, sur demande de l’autorité coloniale18. En juillet 1940, le pouvoir colonial entérine le choix de Bonioma, en instituant Joseph Bulaya Chef d’une nouvelle entité territoriale : le Secteur (coll.) Yawembe–Baonga–Basoa, au cours d’une cérémonie de grand retentissement.
Bonioma wa Litanda a reçu la visite, à l’école de Yalikina, de Son Altesse Royale le Prince Albert, alors héritier de la Couronne de Belgique19.
La descendance de Bonioma wa Litanda (par ordre de primogéniture)
Ses fils :
1. Bolaya wa Yaolinde (de tata Lomboli, boseka wa Yaolinde)
2. Kalokola Albert, dit Boliaka wa Onioma (de tata Liondo -la Lileko boseka wa Atiya dite Batiya)
3. Issaka Likwekwe [à compléter] ; il tenait un registre de toutes les naissances survenues à Yalikina, document qu’il a transmis à son fils, Kiyo-Kiyo Joseph.
4. Yosiya Bosimba (de tata Itotombe)
5. Bonioma moke, surnommé Bonuwi (tata Liondo -la Lileko)
6. Yaele (tata Itotombe) ; il accède à la tête de Yalikina après 1948.
7. Likunde lia Yamboyi (de mère Topoke)
8. Waami Emmanuel [à compléter]
9. Likunde ya Mboli (de mère Topoke)
10. Twiseke [à compléter]
Ses filles :
1. Leta Marie (de tata Ango Femoko)20
2. Tshamani Martha (tata Ango Femoko)
3. Liondo lia Ya Losune (de mère Topoke, offerte en mariage à Bonioma, en guise d’apaisement ; cf. supra)
4. Sukali Madeleine [à compléter]
5. Lomboli Sophie (de tata Sahile Élisabeth).
Boliaka wa Onioma -Okota
Second dans la ligne de succession, Albert Kalokola monte sur le trône ancestral de Yalikina sous le nom de Boliaka wa Onioma -Okota. Il n’exerce cependant qu’une courte régence, l’administration coloniale procédant déjà à la formation d’une élite, initiée aux nouvelles méthodes de gestion.
De tempérament plus modéré que son père, Boliaka n’en affiche pas moins un penchant certain pour le prestige ; sa position et ses privilèges sont sacrés. Il fait porter à la plupart de ses filles le titre honorifique de Batale, d’abord créé pour son épouse Lobe-lobe -Mbuli Atale ; il imite en cela Bonioma, son père, qui adjoint une particule au nom de son épouse, désormais connue comme Liondo -la Lileko. Boliaka se montre également jaloux de ce qu’il définit comme les attributs de son autorité, jusqu’à encourir une peine de relégation21, pour avoir délivré une note de voyage à l’un de ses sujets dans le besoin.
Boliaka wa Onioma est regardant sur ses tenues vestimentaires ; on lui prête une affection particulière pour les couleurs blanches. Les chants griots célèbrent son élégance. Fervent chrétien, l’homme se passionne pour les lectures bibliques.
La descendance de Boliaka wa Onioma
1. Joseph Bulaya Litanda Monioma dit Bolaya w’Ilema (de tata Lobe-Lobe -Mbuli Atale, boseka wa Lobete ya Yalufi Yalikulumba)
2. Lituase (Litshwase) Marie (de tata Martha Balasi ba Fefula)
3. Batale Henriette Mikala (tata Martha Balasi ba F.)
4. Lokombe Jérôme (de tata Bokalambe)
5. Yosiya ya Alenga (de tata Pauni)
6. Batale Élisabeth (tata Martha Balasi ba F.)
7. Batale Élisabeth moke Molakesi (tata Bokalambe)
8. Henriette Mikala moke Georgine (tata Bokalambe)
9. Bonioma Jean-Marie (de tata Sophie Bofefiya)
10. Bolaya moke wa Yaelomba, décédé enfant (de tata Tuta)
Bolaya w’Ilema -Okota
Cf. Notice Biographique ; à paraître.
Sources inédites : Archives Privées Familiales de Anne Victorine Bulaya Balungu-toli, fille de Bolaya w’Ilema.
Courriel : yalinatike22@gmail.com
REFERENCES
[1] La datation antérieure à 1915 reste indicative, à ce jour.
[2] Iso ya Lomba sa lofafele; cf. les Chroniques Familiales.
[3] A l’endroit où s’élève aujourd’hui le manoir de Joseph Bulaya Litanda Monioma, son petit-fils et successeur.
[4] Cf. les archives de la BMS: Missionary, Papers of William Millman, Edith Millman and Walter Stapleton, 1890-1957, School of Oriental and African Studies (SOAS) Archives, University of London. GB 102 PP MS 34. Mama, Edith Millman and Jane Marshall.
[5] En ce moment, nous poursuivons un travail de recoupement d’archives, qui devrait permettre de combler les zones d’ombres d’une partie de l’histoire familiale reposant grandement sur la tradition orale.
[6] The Project Gutenberg eBook of the Boy Travellers on the Congo, by Thomas W. Knox, p.218-19
[7] Cf. Inventory of Henri M. Stanley Archives, Revised Edition – 2005, Royal Museum for Central Africa, Tervuren.
[8] La question peut se poser.
[9] Joseph Bulaya faisait porter le surnom de Sahola à l’un de ses petits-fils, à cause précisément de sa haute stature.
[10] Cf. Les Chroniques Familiales.
[11] Cf. Les Chroniques Familiales.
[12] Au cours des pages qui suivent, nous ne donnons que les lignes générales pouvant servir de trame à un travail plus élaboré, grâce à une meilleure disponibilité des archives aujourd’hui.
[13] Apparemment prénommée Liondo à la suite la première épouse de son père, Liondo la Lileko.
[14] Cf. supra les archives de la BMS.
[15] Cf. Chroniques Familiales.
[16] Voir Malfeyt et Bertrand, Notes sur les Lokele, 1915, Africa Museum, Fonds A.I.M.O.
[17] Sahile wa Lobete refusant de relever le nom de sa sœur et procurer une fratrie au garçonnet.
[18] Kisangani 1876-1976, Histoire d’une Ville, Verhaegen (éditeur), Léon de St Moulin et consorts, Presses Universitaires du Zaïre, 1975. Dans cet ouvrage, on peut d’ailleurs trouver une courte biographie de Joseph Bulaya, épelé comme Bolaya.
[19] Yakusu, H. Sutton Smith (BMS) The Carey Press, p.266.
[20] Ou encore Angowe Femoko.
[21] Sanction de l’administration coloniale consistant en une déportation, en l’occurrence, pour nuisance à la tranquillité publique.
Cartographie 1
https://library.princeton.edu/visual_materials/maps/websites/africa/stanley/stanley-maps.html
Map showing the Western Half of Equatorial Africa and the Explorations by Land and Water of Henry
M. Stanley in the Years 1874-77.
Carte de l’expédition anglo-américaine de 1874-77.
Cartographie 2
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Stanley_Falls_Map.jpg
Carte datée de l’expédition dans le Haut-Congo 1878-1885.
Cartographie 3
Stanley, Henry M. A map of the Great Forest Region: showing routes of the Emin Pasha Relief Expedition, from the River Congo to the Victoria Nyanza. New York: Charles Scribner's Sons, 1890. Map. Retrieved from the Library of Congress, www.loc.gov/item/2006627674/ Carte de l’expédition de secours à Emin Pasha 1886-1890. Yaongowa (identifié sur la carte comme Yangowa) et Yalikina se trouvent au centre. Yawembe (Yaruewmbe sur la carte) se trouve en bas, à droite.